CAMION BENNE TONKA N° 2315
Comme vous pouvez le voir sur les photos, j'ai récupéré ce camion dans un état très moyen.
DIAGNOSTIC : Le camion est très sale, il a été repeint au pinceau en rouge avec une peinture bâtiment, heureusement pas de partout ce qui permet de connaître la teinte d'origine. Certaines parties sont tordues. La calandre est très oxydée et a des traces de peinture. Le pare-brise est très sale, a des traces de peinture mais n'est pas cassé. Le roues sont également très sales et ont aussi des traces de peinture. Les pièces en plastique blanc ont jauni. Point positif, le camion est complet.
DÉMONTAGE : J'ai commencé par démonter les roues. Repérer d'abord l'embout rapporté et l'extrémité de l'axe. Sur certains modèles, l'axe de roue a une des extrémités de la même forme que l'embout rapporté. Sur d'autres, l'axe est tout droit et il y a deux embouts rapportés. Pour démonter l'embout rapporté, repérer les 2 petits ergots et relever la collerette à leur niveau. Cela a pour effet de désserrer l'axe. Il suffit ensuite de tirer un peu fort sur l'embout pour l'extraire. Remettre la collerette en forme et voilà l'embout prêt à être réutilisé ! La vue en bas à droite montre les axes démontés.
Ensuite, je me suis occupé du démontage de la carrosserie. C'est très simple, puisqu'il suffit de dégager les 2 languettes de l'avant pour démonter toute la cabine. Par contre, la benne est fixée par 2 rivets qui servent aussi de pivots. Je ne les ai pas démontés.
NETTOYAGE : Pas besoin de nettoyer la carrosserie puisque je vais la décaper. Par contre, les pièces plastique ont vraiment besoin d'un bon nettoyage. Pour l'échauffement, j'ai commencé par les sièges. Un simple nettoyage avec du liquide vaisselle et une vieille brosse à dent suffit. Pendant que je pataugeais dans l'évier, j'ai nettoyé aussi le pare-brise. Il ne reste ensuite plus qu'à enlever les traces de peinture en grattant délicatement avec une lame de cutter. Par contre, je ne connais pas de recette miracle pour le plastique blanc des sièges qui a jauni.
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Voici l'état des pièces plastique au moment du démontage. Sous la crasse du pare-brise, il y a aussi des traces de peinture. | Et voilà le résultat ! |
Par contre, les roues ont demandé plus de travail. J'ai d'abord gratté les traces de peinture rouge avec une lame de cutter. Ensuite, j'ai fait un premier nettoyage à la brosse et à l'eau. Dans les cavités au dos des roues, il y avait des nids d'insecte en terre et des cocons. J'ai donc fait tremper les roues pendant une demi journée dans un mélange d'eau très chaude et de javel. Ensuite, j'ai tout nettoyé avec une brosse et du nettoyant ménager (produit universel pour les sols, plans de travail, placards, ...). Une fois bien propre, j'ai repeint les lettres en blanc. Sachant que les lettres sont en relief, voici l'astuce : pulvériser une fine pellicule de peinture blanche en bombe sur une feuille de papier. Ensuite, poser délicatement la roue sur la peinture et l'enlever immédiatement. C'est le même principe que pour déposer de l'encre sur un tampon ... Voyez le résultat ci-dessous :
REMISE EN ÉTAT DE LA CALANDRE : D'origine, la calandre est zinguée. La seule entreprise de zingage à proximité de chez moi ne travaille pas pour les particuliers. J'ai donc décidé de faire chromer la calandre, comme sur les modèles fabriqués par Don Desalle.
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La calandre après démontage. Il y a plusieurs zones rouillées et des traces de peinture. | La calandre après chromage. Ça brille ! |
DÉCAPAGE ET PEINTURE DE LA CARROSSERIE : Le plus gros travail a été la remise en état de la carrosserie. Avant d'enlever la peinture, je suis allé acheter une bombe de peinture orange avec le toit comme modèle car il tient dans une grande poche. Ensuite, j'ai commencé le décapage avec du décapant à peinture. La peinture rouge est très bien partie, mais la peinture orange d'origine a été beaucoup plus résistante. J'ai donc fini le décapage avec une brosse rotative montée sur une perceuse que j'ai bloquée dans un étau. Comme ça, j'ai les deux mains disponibles pour manipuler les pièces. Ne pas oublier de porter des lunettes de protection et attention aux doigts. Je n'ai pas décapé tout de suite le dessous des pièces car je voulais garder un peu de la peinture d'origine. Finalement, le dessous du toit et de la cabine était tellement rouillés que je les ai quand même nettoyés. Mais j'ai conservé le dessous du châssis strictement d'origine, il constitue ainsi un témoignage de la peinture utilisée à l'origine. Il faut penser à bien dépoussiérer et dégraisser les pièces avant de les peindre. Deuxième conseil : si comme moi vous utilisez de la peinture en bombe, il est préférable de commencer par de l'apprêt garnissant. Ensuite, faites un petit ponçage léger à l'eau avec du papier de carrossier grain 800 ou 1000 et la teinte finale sera bien uniforme et brillante.
REMONTAGE ET FINITIONS : Enfin la dernière étape ! Quelques zones étant moins brillantes, j'ai passé un peu de polish pour fignoler. Le remontage ne pose pas de problème particulier, ce modèle est simple. Pour finir, j'ai refait des logos avec du papier adhésif et une imprimante laser couleur.
Et voilà le travail ! Je n'ai pas fait le compte précisément, mais je pense que j'ai passé entre 15 et 20 heures de travail sur ce camion. Le plus long a été le décapage. Pour la prochaine restauration, j'essaierai de faire faire le décapage chez un professionnel. Sinon, j'ai dépensé un peu moins de 15 euros pour une bombe de peinture et le chromage que j'ai groupé avec d'autres pièces.